Émile Magazine

View Original

Transformation des entreprises : au cœur de "l’open innovation"

Organisation du travail, performance, gestion de l’expertise, intrapreneuriat… L’association CIME Innovation, experte en management de l’innovation, propose des solutions pour accompagner la mutation des entreprises désireuses d’avoir un temps d’avance. Entretien avec sa secrétaire générale Martine Le Boulaire (promo 75).

Martine Le Boulaire (promo 75), secrétaire générale. (DR)


Les 5 points forts de CIME Innovation

  1. Un réseau de dirigeants, de managers et de DRH sensibles aux questions liées à l’innovation.

  2. Un accès privilégié aux dernières réflexions et recherches sur l’innovation.

  3. Des réunions apprenantes de partage de pratiques .

  4. Des études pour approfondir des thèmes clés et aider à l’action.

  5. Une activité de veille via un réseau international en accès exclusif sur l’espace adhérents du site internet.


Qu’entendez-vous par « management de l’innovation » ?

Il s’agit de s’organiser autrement pour générer de l’innovation produit ou de service de manière plus agile que ses concurrents. Innover, c’est vouloir transformer son entreprise en profondeur pour être en phase avec le XXIe siècle. Tout ceci passe par des actions sur l’organisation du travail, le management, la capitalisation des connaissances, le management de l’expertise.

C’est là que nous intervenons pour faire découvrir aux entreprises les meilleures pratiques dans ces domaines et les accompagner. Par exemple, des modes d’organisation différents permettent de travailler avec des start-up, des universités voire des concurrents dans un système d’« open innovation ». Cela concerne aussi les formes de management qui favorisent l’autonomie. Développer une capacité à proposer des projets par le biais de dispositifs d’ateliers créatifs, de décloisonnement interne, de responsabilisation et de développement de l’intrapreneuriat.

L’enjeu est de développer « l’intelligence collective », pour modifier la façon de gérer les hommes et les femmes au sein d’une entreprise, pour casser le modèle traditionnel afin de mieux innover.

Quelle est la valeur ajoutée de CIME Innovation et pourquoi y adhérer ?

Nous proposons des réunions de partage de pratiques entre entreprises accompagnées par des chercheurs. Nos membres se réunissent tous les deux mois. À l’issue de ces réunions, nous publions des comptes-rendus exhaustifs. Ils sont postés sur la partie privée de notre site, réservée exclusivement à nos membres. C’est une mine d’or que nous mettons à leur disposition. Il suffit de taper un mot-clé et toutes les études et travaux de recherche sur le sujet apparaissent.

Nous proposons également des publications réservées à nos adhérents, les « Cahiers de CIME », qui portent par exemple sur l’innovation managériale, l’accélération et l’agilité dans ce domaine, les nouveaux rôles et compétences des managers pour accompagner cette transformation, le réaménagement des espaces de travail – nous avons réalisé une vaste étude sur le sujet suite à la pandémie –, le télétravail, son organisation, la « fabrication » de l’expertise, sur quels socles appuyer ses connaissances…

Nous organisons aussi des learning expeditions en entreprise. Récemment, nous nous sommes rendus chez Airbus, à Nantes. La synergie qu’ils ont développée avec Naval Group, au sein de leur campus qui accueille universitaires et entreprises, est un formidable exemple d’« open innovation ». Un autre voyage, en Israël cette fois-ci, est prévu en 2022 sur le fonctionnement de leur système éducatif basé sur la détection précoce de talents qui en fait la première « start-up nation  ». Le capital humain est la première richesse d’une entreprise. Journées d’études et d’échanges entre membres et entreprises externes, ateliers à thème (ex. : Zoom sur l’intrapreneuriat), activité de veille… complètent le dispositif.

Comment y adhérer concrètement ?

En cotisant, tout simplement. CIME Innovation est une association loi 1901, autrement dit à but non lucratif, créée en 2016. La cotisation est fonction de la taille de l’entreprise. En échange, celle-ci rejoint un réseau d’entreprises, start-up, universités, chercheurs en gestion, etc. qui ont montré des résultats en termes de management de l’innovation. La réflexion et le partage constituent une base solide pour comprendre les mécanismes qui sous-tendent les enjeux d’une vraie réussite en innovation. En adhérant à CIME Innovation, on participe activement à faire avancer de nouvelles pratiques pour conserver ce fameux temps d’avance qui va faire toute la différence. 

En quoi votre formation à Sciences Po (section Politique économique et sociale) vous a-t-elle été utile dans la poursuite de votre carrière ?

Sciences Po, grâce entre autres au sociologue Michel Crozier, m’a permis de regarder out of the box, d’augmenter ma curiosité, de devenir un « marginal sécant », quelqu’un qui a besoin de se nourrir de deux mondes pour avancer et innover autrement. Et c’est de ce type de « passeur » dont ont besoin les entreprises aujourd’hui.  

Publi-reportage initialement publié dans la rubrique “Trajectoires” du numéro 23 d’Émile, paru en novembre 2021.