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Vanessa Deas, l’optimisme (et le flair) chevillés au corps

Avec sa personnalité hors norme et son parcours atypique, Vanessa Deas (promo 03) incarne le rêve américain. Pour y parvenir, cette Franco-Britannique de 43 ans a su croire en elle et en son flair. Après avoir lancé deux sociétés florissantes de gestion de patrimoine aux États-Unis, Vanessa Deas vient de créer Investir à Panama. Entretien.

Propos recueillis par Whyse Media

Vanessa Deas (promo 03). Crédits : Tevoll Photography Proof

La toute première société que vous avez créée, c’est AmeriFrance Invest puis, dans la foulée, Gestion Locative à Miami. Un succès immédiat… 

Le nom que l’on associe principalement à Vanessa Deas, c’est AmeriFrance Invest. L’autre société, c’est Gestion-locative-a-miami.com, que j’ai créée en 2012. Cela a été un énorme succès sur place. Cette société qui m’a coûtée 5 dollars est devenue leader sur le marché. En moins de six mois, je me suis retrouvée à gérer une clientèle internationale de près de 70 propriétés, pour un montant total de plus de 20 millions de dollars. Mais au départ, je suis arrivée aux États-Unis avec 200 dollars en poche, j’ai travaillé dur et j’ai épargné pour créer mon propre business.

Pourquoi Miami en particulier ?

J’ai créé AmeriFrance Invest et Gestion Locative à Miami pour développer les investissements de nombreux francophones dans cette ville. Mais toutes ces personnes vivaient loin, ne parlaient pas toujours bien anglais et leurs affaires nécessitaient la présence, sur place, de quelqu’un de confiance, capable de gérer leurs investissements. Il y avait un besoin si énorme que la société a connu immédiatement un grand succès.

Vous avez conservé vos sociétés aux États-Unis, mais vous faites un nouveau pari, à Panama cette fois.

Avec Investir à Panama, oui. En tant que professionnelle expérimentée, je suis persuadée que les Français ont tout intérêt à investir aujourd’hui dans ce pays. Le Panama mérite d’être connu, et je le dis avec ma casquette de gestionnaire de fortune. À travers cette nouvelle société, je veux aussi proposer des alternatives à mes clients de Miami alors que la situation bancaire aux États-Unis n’est pas rassurante actuellement. Et le Panama est selon moi une très bonne alternative. Et puis, je crois au changement, il ne faut pas s’endormir sur ses lauriers. Le Panama représente une véritable opportunité d’investissement, j’y suis donc allée.

Qu’est-ce qui rend ce pays si attractif à vos yeux ?

Les États-Unis m’ont tout donné, j’en ai bien conscience. Mais le Panama tire son épingle du jeu pour plusieurs raisons. Ici, quand tu investis 200 000 dollars dans un bien immobilier, tu obtiens la carte de résident. Aux États-Unis, décrocher un visa est de plus en plus difficile, ce qui est décourageant pour un entrepreneur. Au Panama, les taxes de propriété sont dérisoires – 60 dollars par an en moyenne. À Miami, pour mes clients étrangers, cela pouvait représenter six mois de loyer, ce qui casse totalement la rentabilité d’un bien. Il y a une stabilité politique unique en Amérique centrale et latine. Tout se paie en dollars, une monnaie qui rassure les investisseurs. En outre, c’est un pays magnifique, riche de gens foncièrement gentils. Et depuis la construction du canal de Panama sous l’impulsion de Ferdinand de Lesseps, il existe une amitié franco-panaméenne incroyable. Ce pays a longtemps pâti du scandale des Panama Papers, mais les mentalités changent, et je le répète, on a tout à gagner à investir au Panama. Le potentiel est énorme.

Vous avez pensé parfois que vous pourriez échouer ?

Ça peut ne pas marcher, c’est vrai. Mais surtout, ça peut marcher ! Je suis une grande optimiste. Je me suis heurtée à des obstacles, mais je me suis toujours relevée. Et je me fie surtout à mon intuition. J’écoute les bons conseils que l’on me donne, mais à la toute fin, je prends les décisions et j’y crois.

Vous dites que les États-Unis vous ont tout donné, qu’entendez-vous par là ?

Je suis née en banlieue parisienne, j’ai fait toute ma scolarité en tant que boursière. Hypokhâgne, khâgne, puis Sciences Po Paris, que j’ai eue sur concours, du premier coup. Je travaillais l’été à Marbella, en Espagne, pour me faire de l’argent. Puis j’ai intégré dans le fameux Club Olivia Valere. En 2003, on m’a demandé de gérer le restaurant, la boîte et le lounge, j’y suis restée sept ans. En 2010, on m’a proposé de travailler dans l’immobilier à Miami, pour gérer un département de gestion locative. Je suis arrivée aux États-Unis avec ma valise, deux en plus tard, je montais mes boîtes et la success-story a suivi ! Les États- Unis m’ont récompensée parce qu’ils adorent ce genre d’histoires, quand le rêve américain fonctionne à 100 %. J’ai reçu cinq awards de l’IAOTP [International Association of Top Professionnals, NDLR], dont celui de Woman of The Year, avec ma photo qui s’affichait sur Times Square [ci-contre, NDLR]. C’était dingue !

Quelle est la clé de votre réussite ?

Je donne tout à mes clients, ce sont mes amis, surtout pas des numéros. Je suis honnête, disponible le jour, la nuit, les samedis et les dimanches. J’aime profondément ce que je fais et je ne compte jamais mes heures. Cette disponibilité et la proximité que j’ai avec mes clients est sans doute la clé de mon succès.

Vous pourriez être disponible, mais sans avoir autant de flair dans le domaine immobilier…

C’est vrai ! La gestion de patrimoine, c’est avant toute chose l’honnêteté et la rigueur. Il faut toujours savoir orienter ses clients et leur donner de bons conseils : acheter ou vendre, à tel ou tel autre moment, je ne me suis jamais trompée. À tel point que mes clients suivent mes conseils les yeux fermés. J’ai toujours réussi à me projeter ! Comme dans le fait de venir au Panama. J’anticipe les besoins de mes clients et la réussite dans ce pays. J’ai bien fait, ça fait six mois que j’y suis et tout se passe très bien.

En quoi Sciences Po vous a aidée à atteindre vos objectifs ?

Je reste très attachée à mon école, qui m’a donné une grande ouverture d’esprit et une grande ouverture sur le monde. C’est une carte de visite incroyable qui m’a permis d’obtenir mon premier visa aux États-Unis. Outre une vaste culture générale, j’ai acquis à Sciences Po une capacité d’analyse qui m’est utile au quotidien, dans mon travail. Que des jeunes de Sciences Po me contactent, je serais vraiment heureuse de pouvoir les accompagner. Les jeunes générations ont besoin de modèles, de conseils et j’adorerais les aider!


CV Express

  • 2022 Lancement de Investirapanama.com

  • 2020 Nommée femme de l’année par l’IAOTP

  • 2018 Nommée Empowered woman de l’année par l’IAOTP

  • 2017 Nommée CEO de l’année par l’IAOTP

  • 2012 Création d’AmeriFrance Invest et de Gestion-locative-a-miami.com

  • De 2003 à 2006 Manager pour Olivia Valere, à Marbella (Espagne)

  • 2003 Diplômée de Sciences Po Paris


Publi-reportage initialement publié dans le numéro 28 d’Émile, paru en février 2023.