Portrait - Benjamin Griveaux, en marche au côté d’Emmanuel Macron

Portrait - Benjamin Griveaux, en marche au côté d’Emmanuel Macron

Benjamin Griveaux (promo 99), ancien membre du PS, a récemment quitté un poste confortable dans le privé pour prendre part à l’aventure d’En Marche. Après avoir connu Emmanuel Macron par le biais d’amitiés communes, il a rejoint, dès le début, l’équipe à l’origine de la création du mouvement, dont il est aujourd’hui le porte-parole.

Les premiers pas en politique de Benjamin remontent à la fin de ses études. À Sciences Po, il n’est membre d’aucun parti ni d’aucun syndicat, mais envisage déjà de s’engager dans la vie publique, à condition de faire des allers-retours entre le privé et le public. Pour mieux connaître le monde de l’entreprise, il décide de continuer sa formation à HEC. Diplôme en poche, il n’intègre pas une banque d’affaires ou un grand groupe, mais le think tank « À gauche, en Europe », tout juste créé par Dominique Strauss-Kahn et présidé par Michel Rocard, dont il devient délégué général. Pour ne pas « dépendre financièrement de la politique », il crée, en parallèle, un cabinet de conseil avec Olivier Ferrand[1].

En 2008, il est élu conseiller municipal à Chalon-sur-Saône, puis remporte les élections cantonales. Il est nommé vice-président du conseil général de Saône-et-Loire (alors présidé par Arnaud Montebourg), en charge de la politique sociale, puis des finances. Puis, il met la politique entre parenthèses pour se consacrer à une nouvelle expérience professionnelle, en tant que directeur de la communication et des affaires publiques d’Unibail-Rodamco. Deux ans plus tard, en octobre 2016, il quitte finalement ce groupe du CAC 40 pour se consacrer entièrement au mouvement En Marche. Pourquoi ce choix ? « Pour mes enfants », répond l’homme âgé de 39 ans, avant de préciser « c’est d’une naïveté crasse de répondre ça, mais je n’ai pas envie que mes deux enfants grandissent dans un pays sous tension permanente sur les plans tant politique et économique, que social et culturel ». Benjamin est également séduit par la personnalité d’Emmanuel Macron : « Pour la première fois, je trouve dans la même personne un vrai intellectuel, doté d’un immense courage politique. Politiquement, il se donne les moyens de mettre en œuvre sa vision pour le pays. »

Benjamin, qui a passé 10 ans au PS, estime qu’« aujourd’hui la fracture gauche-droite ne parle plus aux Français » car la réelle séparation se trouverait entre les conservateurs et les progressistes. Le mouvement En Marche a pour ambition de dépasser ce clivage et de mobiliser la société civile. « L’idée est de mettre en avant les initiatives locales, les associations et tous ceux qui, sur le terrain, font avancer les choses et font, parfois, de la politique au moins autant que les élus », explique Benjamin. Pour permettre à la société d’évoluer, il « faut laisser respirer le système et redonner de la mobilité, faire sauter les verrous et les plafonds de verre ». Le plan de transformation porté par Emmanuel Macron sera annoncé fin février, mais le porte-parole annonce la couleur : « Nous voulons sortir du sempiternel alignement de mesures techniques, on présentera une bonne dizaine de grandes priorités pour le pays. » Pour le volet travail, Emmanuel Macron a déjà promis plus de liberté dans l’organisation du temps de travail et la création d’une assurance-chômage universelle qui bénéficiera aux salariés, mais également aux indépendants, aux artisans et aux auto-entrepreneurs.

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