Deux présidents des groupes parlementaires sont des Sciences Po

Deux présidents des groupes parlementaires sont des Sciences Po

Cette semaine, les sept groupes politiques enregistrés à l'Assemblée nationale ont chacun élu leur président. Parmi eux, deux anciens de la rue Saint-Guillaume : Christian Jacob, président du groupe Les Républicains, et Marc Fesneau président du groupe MoDem. Emile revient sur leurs parcours. 

Christian Jacob, Président du groupe parlementaire Les Républicains

Dans une période compliquée pour le parti de la droite divisé en deux groupes à l’Assemblée nationale, Christian Jacob conserve sa position à la tête du groupe parlementaire des Républicains par 62 voix contre 32 pour Damien Abad. Il est président du groupe parlementaire UMP puis Les Républicains depuis 2010.

L'an dernier, Christian Jacob a été diplômé de l’Executive Education de Sciences Po, le programme de formation continue de l'école. 

Exploitant agricole de profession, Christian Jacob s’engage très vite dans le syndicalisme, et devient président du Centre Régional des Jeunes Agriculteurs du nord puis du Centre National des Jeunes Agriculteurs de 1987 à 1994. Il est également membre du conseil économique et social et président de la commission de l’agriculture et du développement rural jusqu’en 1996.

Son engagement politique débute dans les rangs du RPR,  où il est membre de la commission exécutive de 1995 à 1997 et élu député de la quatrième circonscription de Seine et Marne en 1995, puis réélu en 2002, 2007 et en 2012.

Il est nommé au second gouvernement de Jean Pierre Raffarin en 2002, d’abord en tant que ministre délégué chargé de la Famille, puis reconduit pendant le gouvernement Raffarin III en tant que ministre délégué chargé des PME, du Commerce, de l’Artisanat, des Professions libérales et de la consommation. Pendant le gouvernement Villepin en 2005, il est ministre de la Fonction publique.

Proche de Jean François Copé, il décide néanmoins de soutenir Nicolas Sarkozy à la primaire des Républicains en 2016 et est nommé président du comité de soutien. Il rejoint ensuite l’équipe de campagne de François Fillon avec Bruno Retailleau après le retentissement de l’affaire Fillon. 

Il est réélu au second tour des élections législatives dans sa circonscription, et préside également le comité de campagne national de LR. Il se dit loyal à sa famille politique « dans les bons comme les mauvais moments » et défend « toutes les sensibilités gaulliste, libérale, démocrate-chrétienne, humaniste » de la droite. Il garde espoir de réunifier les deux groupes de l’Assemblée, affirmant que « la main est tendue » en direction des « Constructifs » [1].

[1] http://www.lci.fr/politique/assemblee-nationale-qui-sont-les-presidents-des-groupes-parlementaires-2056802.html

 

Marc Fesneau, président du groupe parlementaire MoDem

Peu connu du grand public, Marc Fesneau est pourtant une figure centrale du MoDem puisqu’il a été Secrétaire général du parti pendant les sept dernières années. Il vient de prendre la direction du groupe parlementaire MoDem à l’Assemblée nationale.

Marc Fesneau entame sa carrière politique dans le Loir et Cher après des études scientifiques. Il est vite désigné directeur du service sur les politiques de développement local et les fonds européens en 2000. En 2001, il s’en va pour le Sénat où il rejoint Jacqueline Gourault, aujourd’hui ministre des collectivités et sénatrice.

Il décide de retourner sur les bancs de l’école et sort diplômé de Sciences Po en 2003. Conseiller régional de la région Centre de 2004 à 2010, Marc Fesneau était en tête de liste pour les élections régionales de mars 2010 et en 2015 dans la région Centre. Il prend ensuite les commandes du bureau régional et devient un élément précieux pour la campagne présidentielle de François Bayrou en 2012, en tant que coordinateur des déplacements de campagne et mobilisation terrain.

Il vient d’être élu député de la première circonscription de Loir-et-Cher sous l’étiquette La République en Marche déclaré MoDem en préfecture. Dimanche dernier, son élection en tant que président du groupe parlementaire s’est faite à l’unanimité après l’abandon de Marielle de Sarnez, qui a récemment quitté le gouvernement.

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