L’IEDOM et l’IEOM : "Au cœur de la sphère économique et financière"

L’IEDOM et l’IEOM : "Au cœur de la sphère économique et financière"

Banques centrales des Collectivités d’outre-mer, l’IEDOM et l’IEOM agissent, à l’échelle internationale, sur les stratégies monétaires et la stabilité financière des territoires ultra-marins. Ces institutions ont beaucoup à apporter à de jeunes talents. Explications avec Marie-Anne Poussin-Delmas, Président de l’IEDOM et Directeur général de l’IEOM.

Marie-Anne Poussin-Delmas, Président de l’IEDOM et Directeur général de l’IEOM (Crédits : DR)


CV EXPRESS

  • 2017 Nommée Président de l’IEDOM et Directeur général de l’IEOM

  • 2010 Directrice générale adjointe des RH à la Banque de France

  • 2006 Directrice des services bancaires de la Banque de France

  • 1995 Responsable du service de la tenue des comptes des banques, du Trésor et des grands clients de la Banque de France

  • 1982 Entrée à la Banque de France via le concours de cadre de direction (diplômée ESCP-Europe et IEP Paris)


Pouvez-vous présenter, en quelques mots, l’IEDOM et l’IEOM ?

L’IEDOM est l’Institut d’émission des départements et collectivités d’outre-mer dont la monnaie est l’euro. Cette filiale de la Banque de France (depuis 2017) exerce pour son compte des fonctions de banque centrale pour les départements et collectivités ayant comme monnaie l’euro. L’IEOM est l’Institut d’émission d’outre-mer, un établissement public qui exerce les fonctions de banque centrale des collectivités d’outre-mer ayant pour monnaie le franc Pacifique. Nous sommes, de ce fait, en charge de l’ensemble de la politique monétaire de la Nouvelle-Calédonie, de la Polynésie française et des îles Wallis-et-Futuna.

Vous êtes à la recherche de talents pour ces missions. Que peuvent offrir l’IEDOM et l’IEOM à des étudiants et des jeunes diplômés ?

Nous sommes au cœur de la sphère économique et financière des outre-mer. Nos fonctions touchent à la politique monétaire, aux comportements de paiement, à la surveillance des moyens de paiement, à la cotation des entreprises, aux études économiques… Des fonctions qui exigent une sensibilité politique et qui sont au cœur des domaines pédagogiques de Sciences Po. Nous proposons chaque année, au siège parisien de l’IEDOM et l’IEOM, des offres d’alternance pour les étudiants en master à Sciences Po. Nous offrons également des postes de Volontaires service civique (VSC) sur chacune des neuf géographies ultra-marines où nous avons une agence. Ces postes constituent des expériences dans un environnement hors métropole sur des sujets économiques et financiers qui peuvent être très enrichissants et formateurs pour ces étudiants.

Des CDI également ? 

Bien sûr ! Nous venons de recruter une jeune diplômée de master RH à Sciences Po pour un poste à IEOM Nouméa et une autre, auparavant en alternance à l’Observatoire économique du siège des Instituts, a récemment été reçue au concours de cadre de direction de la Banque de France. Aussi, nous souhaitons développer une collaboration étroite avec Sciences Po, en synergie avec la chaire Outre-mer, récemment ouverte.

 Concrètement, quelles sont vos missions ?

Nous comptons six agences IEDOM en Martinique, Guadeloupe, Guyane, à Saint-Pierre-et-Miquelon, Mayotte et La Réunion, trois agences IEOM à Nouméa, Papeete et Mata’Utu et un siège parisien commun aux deux instituts. Nous travaillons ensemble sur quatre axes stratégiques.

Un : la stratégie monétaire, soit la mise en circulation et l’entretien des billets et des pièces en euro et en franc Pacifique, l’étude des comportements de paiement et la mise en œuvre de la politique monétaire de l’État pour le franc Pacifique.

Deux : la stabilité financière, soit la surveillance des moyens de paiement, mais aussi des grands  fichiers nationaux.

Trois : les services à l’économie, tels que la cotation des entreprises et l’accompagnement des TPE/PME ou encore les dispositifs pour l’inclusion bancaire des ménages.

Quatre : la réalisation d’études économiques et un suivi de la conjoncture de chaque territoire ultra-marin, toujours très attendus des décideurs publics et privés.

Enfin, qu’est-ce que la crise sanitaire a changé pour les instituts d’émission ?

Outre le bon approvisionnement en espèces de chaque territoire et la déclinaison des mesures de soutien public aux entreprises, nous avons déployé une nouvelle politique monétaire pour le franc Pacifique qui, comme la BCE pour la zone euro, a changé d’échelle. Elle a apporté aux établissements de crédit, tout particulièrement aux établissements calédoniens, les refinancements à long terme qui leur ont permis de répondre aux besoins de crédits des entreprises comme des ménages. Nous développons également nos services en ligne aux particuliers, car la pandémie a montré à quel point ils étaient essentiels.


Pour en savoir plus sur les missions de l’IEDOM et l’IEOM :


Ce publi-information est initialement paru dans le n° 26 d’Émile

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