Sacrée(s) famille(s) : panorama familial de la France en 2023

Sacrée(s) famille(s) : panorama familial de la France en 2023

Couple, mariage, PACS, divorce, enfant unique, adopté, famille nombreuse, recomposée, homosexuelle ou monoparentale… Les structures familiales semblent n’avoir jamais été aussi diverses. En l’espace de 50, voire de 30 ans, le stéréotype de la famille de la publicité Ricoré a été quelque peu chamboulé. Les familles sont en réalité comme des images d’Épinal : on peut les regarder de plusieurs manières et être sans cesse étonné de ce que l’on y découvre. En fin de compte, ces différentes formes familiales racontent toutes, à leur manière, quelque chose de la France.

Par Félix Briaud (promo 10)

À quoi ressemblent les familles dans la France de 2023 ? C’est en se plongeant dans les rapports de l’Insee, publiés chaque année, que l’on peut faire émerger une réponse, même s’il y a souvent un léger décalage temporel entre la récolte et l’analyse des données.

Les Françaises championnes d’Europe de la natalité, avec de forts contrastes locaux

Face à une moyenne de 1,5 enfant par femme dans l’Union européenne, les Françaises restent celles qui font le plus d’enfants, la moyenne de l’Indicateur conjoncturel de fécondité (ICF) de l’Hexagone étant la plus élevée des 27.

Le taux des naissances, qui chutait continuellement depuis 2015, est (légèrement) reparti à la hausse en 2021, avant de ralentir à nouveau en 2022 avec 723 000 naissances l’an passé, point historiquement bas. 

« Il y a eu plus de naissances en 2021, mais il faut comparer ça par rapport à 2019 et pas par rapport à 2020 », prévient d’emblée Didier Breton, chercheur à l’Institut national d’études démographiques (INED) et professeur de démographie à l’Université de Strasbourg ; rappelant ainsi que l’année 2020, marquée par le début d’une pandémie et deux confinements nationaux, ne peut pas constituer une référence.

Depuis une dizaine d’années, la fécondité française est en réalité sur une pente glissante. En 2022, l’Indicateur conjoncturel de fécondité s’établissait ainsi à 1,8 enfant par femme ; contre 2,01, 10 ans plus tôt. Ce n’est toutefois pas un phénomène inédit pour les démographes. Au milieu des années 1990, la fécondité était tombée, en France métropolitaine, à seulement 1,66 enfant par femme.

Solde naturel en France :

Graphique : Your-Comics / Source : Insee

Intéressons-nous maintenant aux femmes françaises « en âge de procréer », soit de 15 à 50 ans, selon la définition de l’Insee. Elles sont 15 millions et présentent des écarts d’âge importants. Par exemple, si l’âge moyen d’une mère à la naissance (tous enfants confondus) en France est, dans son ensemble, de 31 ans, c’est dans le département des Ardennes qu’il est le plus bas de France métropolitaine : 29,1 ans. 

À 200 kilomètres à vol d’oiseau, les Parisiennes ont, elles, 34 ans en moyenne lorsqu’elles accouchent. Quant à l’âge moyen à la première naissance, il approchait, au début de la décennie actuelle, les 29 ans pour une femme en France métropolitaine, contre 24 ans au début des années 1970. 

Les hommes ont, eux, des enfants plus tard : 33 ans en moyenne à la naissance d’un enfant (tous rangs de naissance confondus), ce qui correspond peu ou prou à l’écart d’âge moyen entre conjoints au sein des couples hétérosexuels.

La difficile définition de la famille

Selon l’institut national de la statistique et des études économiques (Insee), une famille est « la partie d’un ménage comprenant au moins deux personnes ». Les enfants ne sont donc pas une condition sine qua non pour « faire famille ».

« Il n’y a pas de définition de la famille », estime à l’inverse François de Singly, sociologue et professeur émérite de sociologie à l’Université Paris Cité. « La famille, c’est ce que les gens appellent “famille” », complète avec simplicité ce spécialiste du sujet.

François de Singly s’interroge d’ailleurs sur le choix de l’Insee d’appeler famille « traditionnelle » celles dont tous les enfants résidant dans un logement sont ceux du couple. « Si les conjoints se séparent, cela signifie-t-il que cette famille devient une famille “moderne” ? Car l’opposé de “traditionnel”, c’est “moderne” ; je ne connais pas de mot plus adapté ! », s’amuse le sociologue.

« La contrainte de la statistique, c’est qu’il faut faire rentrer tout le monde quelque part, poursuit-il, les familles homoparentales sont comptées par l’Insee comme des familles traditionnelles… Lorsque j’ai vu que les couples non mariés pouvaient eux aussi être qualifiés de “traditionnels”, je n’en revenais pas. D’où sort cette fameuse tradition ? ».

Familles recomposées : un phénomène passé de mode ?

Lorsque l’Insee publie des statistiques sur les familles, elle les répartit donc en trois catégories principales : les familles dites « traditionnelles », les familles monoparentales et enfin, les familles recomposées. Ces dernières sont celles dont les effectifs sont les plus petits avec 9 % des familles comptant au moins un enfant mineur. Cela correspond à 717 000 familles où au moins un enfant né d’une union précédente de l’un des conjoints réside à titre principal avec ce couple d’adultes.

En 1990, la proportion de familles recomposées atteignait déjà 8,5 % de l’ensemble des familles, selon un bulletin de l’Ined, signe que cette part reste plutôt stable depuis 30 ans.

Les familles recomposées sont aussi plus souvent des familles nombreuses (c’est-à-dire avec au moins trois enfants au domicile, dont au moins un mineur) : 38 % d’entre elles le sont, une proportion bien supérieure aux 21 % de familles nombreuses constatées dans l’ensemble des familles. On dénombre ainsi 2,4 enfants en moyenne au sein d’une famille recomposée alors que les familles dites « traditionnelles » ont une moyenne d’1,9 enfant et les familles monoparentales 1,8.

Au sein des familles recomposées, moins de diplômes que les autres parents en couple et un niveau de vie inférieur

Du point de vue de l’éducation, 42 % des mères (ou belles-mères) et 50 % des pères (ou beaux-pères) de familles recomposées avaient, en 2020, un diplôme inférieur au baccalauréat ou aucun diplôme. Au sein des familles où tous les enfants sont ceux du couple, les proportions tombent à 28 % des mères et 39 % des pères.

D’un point de vue social, enfin, la remise en couple permet à un parent isolé d’améliorer son niveau de vie, grâce au partage des frais de la vie quotidienne avec un nouveau conjoint : loyer ou crédit immobilier, factures d’énergie, alimentation…

Le niveau de vie moyen des familles recomposées est de 21 600 euros par an, soit 2 600 euros de moins que celui des couples qui vivent avec leurs seuls enfants, et de 600 euros inférieur à celui de l’ensemble des familles. En revanche, le taux de pauvreté (60 % ou moins du niveau de vie médian de la population) est de moins de 17 % pour les familles recomposées alors qu’il est proche de 21 % pour les familles dans leur ensemble.

Mariages, Pacs et divorces en France :

Graphique : Your-Comics / Source : Insee

La part des familles monoparentales a doublé en 30 ans

Des trois types principaux de familles définis par l’Insee, les familles monoparentales sont sans doute celles disposant des plus forts marqueurs sociaux ou géographiques. L’Insee les définit, au niveau d’un logement, par le fait qu’un parent habite sans conjoint lors du recensement et avec un ou plusieurs de ses enfants, eux-mêmes célibataires et n’ayant pas d’enfant.

Près de deux millions de familles (avec au moins un enfant mineur) se trouvaient dans cette situation en 2020, soit 25 % des huit millions de familles étudiées. Surtout, leur part a doublé en 30 ans : en 1990, elles ne représentaient que 12,5 % de l’ensemble des familles.

« Ce chiffre de 25 % de familles monoparentales est faux, nuance François de Singly, car une partie des enfants habitent en garde partagée : s’il est une semaine chez son père et une semaine chez sa mère, l’enfant ne fait pas partie d’une famille monoparentale », conclut le sociologue, critiquant la nomenclature de l’institut national de statistiques.

Les très vulnérables enfants de familles monoparentales

S’agissant des enfants mineurs habitant principalement avec un seul de leurs deux parents (ou déclarés comme tels), leur nombre a, lui aussi, plus que doublé en 30 ans : 1,49 million d’enfants étaient concernés en 1990 contre 3,13 millions en 2020. Par ailleurs, 82 % des familles monoparentales sont formées d’une mère et de son ou ses enfants.

Ces familles sont surreprésentées dans les centres-villes des grandes agglomérations ainsi que dans le sud de la France, en Aquitaine, en Corse ou encore en Martinique et en Guadeloupe, où une famille avec enfant mineur sur deux est une famille monoparentale – une proportion deux fois plus importante, donc, que pour la France dans son ensemble.

Quant à leur niveau de vie moyen, celui-ci était en 2018 de 15 800 euros par an, inférieur de près de 30 % au niveau de vie moyen de l’ensemble des enfants mineurs (d’après le niveau de vie des parents). Le taux de pauvreté de ces enfants (donc des familles avec des revenus inférieurs à 1 063 euros par mois, soit 60 % du revenu médian) était en 2018 de 41 %. C’est une proportion quasiment deux fois plus importante que celle des enfants mineurs dans leur ensemble. En comparaison, 17 % des familles recomposées et 15 % des familles dites « traditionnelles » vivaient sous le seuil de pauvreté en 2018.

Les familles nombreuses, une espèce menacée

Parent seul ou à deux, biologique ou beau-parent : les structures parentales se sont diversifiées depuis plusieurs décennies. Un autre bouleversement réside dans le nombre d’enfants. Pas inhabituelles dans les années 1980, les familles avec au moins trois enfants âgés de 0 à 24 ans étaient 23 %, selon l’Insee en 1982, soit un peu plus de deux millions de familles. Trente-sept ans plus tard, lors du recensement de 2019, cette proportion était tombée à 18 % (1,7 million de familles environ), mais leur part s’est stabilisée depuis une dizaine d’années.

Les familles avec un ou deux enfants ont, selon le principe des vases communicants, renforcé leur domination entre-temps : de 77 % des familles en 1982, elles étaient passées en 2019 à 82 % de l’ensemble des familles avec enfants de moins de 25 ans.

Quant à la part des familles de cinq enfants et plus, elle a, entre ces deux dates, chuté de plus de 60 % (de 3,2 % à 1,2 % des familles). Les familles de six enfants et plus sont, elles, devenues une curiosité statistique : 35 000 familles seulement en 2018 (0,3 %) sur les 9,3 millions de familles avec enfants de 0 à 24 ans que la France comptait alors ; leur nombre a quasiment été divisé par quatre depuis 1982.

« La fin des familles nombreuses va de pair avec la centralisation affective autour de l’enfant, qui va être de plus en plus scolarisé au cours du XXe siècle », selon François de Singly, qui établit donc un rapport clair entre la diminution de la taille des familles et la volonté des parents de voir leurs enfants avoir un bon parcours scolaire.

Notons enfin que le « modèle économique » des familles nombreuses a changé depuis le recensement de 1982, lors duquel une majorité de mères de trois enfants ou plus était au foyer. En 2018, ce n’est plus le cas et ce n’est qu’au sein des familles de six enfants et plus qu’une légère majorité de femmes restait, cette année-là, au foyer pour élever ses enfants.

Moins répandues qu’auparavant, les familles dites « traditionnelles » restent tout de même largement majoritaires

Les familles en France sont un objet d’étude mouvant. Les deux dernières décennies, en particulier, ont été riches de bouleversements, notamment en ce qui concerne les familles dites « traditionnelles » selon la définition de l’Insee. Celles-ci représentaient plus de 75 % des familles avec enfant mineur en 1999 ; en 2020, cette proportion était tombée à 66 % – au profit des familles monoparentales, très majoritairement.

L’ouest de la France, avec les régions Bretagne et Pays de la Loire, mais aussi la région Auvergne-Rhône-Alpes, sont celles qui concentrent le plus de familles dites « traditionnelles » (entre 69 et 76 %, selon les départements). Une large majorité des plus de 14 millions d’enfants mineurs vivent au sein de telles familles (environ 9,5 millions en 2020, soit 67 %). 

La famille « traditionnelle » en France :

Graphique : Your-Comics / Source : Insee

La petite révolution des 20 dernières années, c’est que la plupart des enfants naissent désormais hors mariage. Le point de bascule est intervenu en 2006, première année où un taux de plus de 50 % de naissances hors mariage fut observé. Cette courbe des naissances hors mariage continue depuis lors son inexorable ascension : en 2022, près de deux tiers des naissances ont eu lieu en dehors d’une union matrimoniale (64 % contre 7 % seulement 50 ans auparavant, en 1971). « Ce qui a changé, c’est une augmentation incontestable de la liberté, confirme François de Singly, car pour le sociologue, « un couple ayant fait un enfant en dehors du mariage ne risque plus d’être critiqué ». « On donnait le sobriquet de “fille-mère” à une mère non mariée, abonde Gérard-François Dumont. L’enfant qui naissait était accepté par la société à condition que ses parents soient mariés », souligne le géographe et démographe à Sorbonne-Université.

Croissante forte des naissances hors-mariage :

Graphique : Your-Comics / Source : Insee

Il y a 10 ans, le mariage pour tous

Nous évoquions précédemment la notion – critiquée – de famille « traditionnelle », selon l’Insee. Le débat autour de cette définition a pu être relancé au moment du vote de la loi ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe. Plusieurs visions de la famille se sont alors affrontées.

Près de 10 ans plus tard, la loi du 17 mai 2013 a-t-elle déstabilisé l’institution du mariage, comme le craignaient ses opposants ? Pas franchement : entre 2013 et 2021, un peu plus de deux millions d’unions matrimoniales ont été célébrées en France. Seules 57 000 d’entre elles ont concerné des couples homosexuels, soit à peine 3 %.

Le même constat s’applique également au PACS qui, 14 ans avant la légalisation du mariage homosexuel, avait déjà suscité une très vive opposition. En 1999, Christine Boutin prononce un discours de plus de cinq heures à l’Assemblée nationale, sort une bible de son sac en séance et explique à des journalistes, dans la célèbre Salle des quatre colonnes, que « le PACS est une façon d’ériger l’homosexualité en norme sociale ». Avec une génération de recul, il est désormais clair que la seule norme érigée par ce pacte civil est celle d’être un instrument juridique utilisé essentiellement, en réalité, par les couples hétérosexuels.

Entre 1999 et 2020, 95 % des couples ayant conclu un tel contrat étaient constitués d’une femme et d’un homme. Les hétérosexuels se sont donc emparés d’un outil pensé à l’origine pour des couples homosexuels, afin de protéger les partenaires et alors que deux décennies d’épidémie de VIH avaient fait payer un lourd tribut aux communautés LGBT.

Depuis sa création, en 1999, il n’y a d’ailleurs jamais eu une seule année lors de laquelle les couples homosexuels ont été plus nombreux à signer un PACS que les couples hétérosexuels.

« Si le mariage pour tous peut être considéré comme un bouleversement anthropologique, le vrai bouleversement statistique, en revanche, c’est le PACS », estime le géographe et démographe Gérard-François Dumont. Les chiffres le confirment : ces dernières années, non seulement les couples de même sexe choisissent plus souvent de se pacser que de se marier, mais les PACS deviennent, dans leur ensemble, quasiment aussi fréquents que les mariages – aux alentours de 200 000 par an pour chacune des deux formes d’union.

Neuf fois plus de couples homosexuels vivant sous le même toit en 20 ans

Y a-t-il eu alors, comme le craignaient les détracteurs du PACS, une explosion de l’homosexualité en France après l’adoption de cette loi ? Une enquête de l’Insee en 1999 évaluait – avec difficulté – la part de couples de même sexe occupant le même logement à 0,1 % de l’ensemble des couples, soit 21 000 personnes. Près de 20 ans plus tard, en 2018, le nombre de ces couples a été multiplié par neuf, mais ne représente toujours pas 1 % du total. 

De meilleures méthodes d’estimation du nombre de couples homosexuels, une plus grande acceptation sociale de cette forme d’amour ou encore la meilleure reconnaissance juridique de ces unions : ces différents facteurs ont certainement contribué, chacun à leur manière, à cette forte hausse statistique entre 1999 et 2018.

Autre inquiétude des opposants au mariage pour tous : les enfants des couples de même sexe. Selon le recensement de 2018, sur 133 000 couples de même sexe résidant sous le même toit, 14 % vivent avec des enfants, soit 31 000 enfants (dont 26 000 mineurs) sur les 17 millions d’enfants (14,2 millions d’enfants mineurs) recensés à l’époque. Un rapide calcul permet d’affirmer que 0,2 % des enfants habitaient alors à titre principal sous le même toit qu’un couple de même sexe – très largement avec des couples de femmes, d’ailleurs ; les couples d’hommes vivant avec des enfants restant un fait peu répandu.

Avec enfants, sans enfants, « traditionnelles », recomposées, monoparentales, homoparentales, nombreuses, issues de couples gays, hétérosexuels ou encore immigrées : les familles de France s’avèrent un objet d’étude polymorphe et mouvant. François de Singly, qui étudie la question depuis 50 ans, préfère nous prévenir : « Tous les combats portant sur une famille qui aurait une seule et unique forme sont des combats perdus d’avance. » 


Populations étrangères et immigrées : une différence en matière de natalité ?

C’est un fait statistiquement incontestable : dès lors que la personne de référence d’un logement n’est pas française de naissance, sa contribution à la natalité est plus forte.

Ainsi pouvait-on observer, lors du recensement de 2018, que parmi les familles avec enfants de moins de
25 ans dont la personne de référence est française par acquisition, 32 % d’entre elles étaient des familles comptant trois enfants ou plus. Chez les familles
dont la personne de référence reste étrangère, on trouvait cette fois 31 % de familles nombreuses parmi les familles avec enfants. C’est environ deux fois plus qu’au sein des familles dont la personne de référence est française de naissance, où 16 % des familles avec enfants étaient des familles nombreuses en 2018.

Précisons, afin de couper court aux fables relatives à un prétendu « remplacement » de la population française, que les ordres de grandeur ne sont pas du tout les mêmes : les familles avec enfants de 0 à 24 ans et françaises de naissance sont plus de 7 700 000 ; celles où la personne de référence est française par acquisition sont au nombre de 712 000, plus de 10 fois moins nombreuses que les précédentes ; on compte enfin 849 000 familles dont la personne de référence reste étrangère.

De plus, la forte natalité observée auprès des familles étrangères ou de celles qui deviennent françaises par acquisition cesse dès la deuxième génération : le modèle de famille dominant au sein des familles immigrées est, de justesse, celui d’une famille comptant trois enfants et plus (36 %), mais si l’on regarde les familles de descendants d’immigrés, le modèle dominant devient alors largement celui d’une famille avec deux enfants (43 %), très proche du taux de 45 % de familles avec deux enfants dont la personne de référence n’est « ni immigrée ni descendante d’immigré » (constituée très majoritairement de Français de naissance, donc). 

Ainsi, les comportements familiaux des descendants d’immigrés s’alignent rapidement sur ceux des familles dont l’histoire et la présence sur le sol français est plus ancienne. 


Cet article a initialement été publié dans le numéro 27 d’Émile, paru en février 2023.



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